Egalité femmes/hommes

Egalité femmes-hommes

Malgré l’évolution du droit et les nombreuses campagnes de sensibilisation, l’égalité femmes-hommes est loin d’être atteinte dans tous les domaines de la société. La persistance des stéréotypes de genre renforce des schémas d’inégalités, avec par exemple des orientations professionnelles genrées, des difficultés dans les évolutions de carrière, des restrictions de libertés et de choix. Ces représentations sociales sont aussi à l’origine de discriminations et de violences à l’encontre des filles et des femmes, qui peuvent être minimisées et banalisées.

L‘ADRIC propose des formations balayant la vaste thématique de l’égalité femmes-hommes afin de renforcer les compétences d’intervention des acteurs et actrices engagé·es dans l’accompagnement social, mais également pour toute structure désirant mettre en place un plan d‘action impliquant une meilleure connaissance de la thématique, une prise en charge des situations de violences ou de discriminations et la promotion d’une culture de l’égalité.

Certaines de nos formations abordent plus spécifiquement les violences et discriminations faites aux femmes issues des immigrations. En effet, les femmes constituent plus de 50% des populations immigrées en France. Elles partagent avec les femmes de la société d’accueil les conséquences négatives des inégalités, discriminations et violences sexistes, et peuvent également être exposées aux doubles discriminations et violences, basées à la fois sur leur sexe et leur origine. Cette réalité est vécue à la fois par les femmes étrangères et les françaises issues de l’immigration. De plus, la situation administrative et économique des femmes migrantes peut aussi constituer un facteur de vulnérabilité face à ces phénomènes. Ces femmes sont aussi par ailleurs concernées par les violences spécifiquement liées à la dominance des traditions et lois patriarcales justifiées au nom du culturel et du cultuel.

Au-delà des violences et des discriminations, les femmes migrantes peuvent rencontrer différents freins dans leur parcours d’insertion sociale et professionnelle, qu’il convient de connaître et de prendre en compte pour pouvoir agir dessus.

Les professionnel·les engagé·es dans l’accueil et l’accompagnement de ces femmes sont par conséquent confronté·es à des situations complexes, dont la compréhension et la faculté à répondre demande l’acquisition de savoirs et savoir-faire.

Sur cette thématique, l’ADRIC a élaboré plusieurs guides et outils, basées sur une capitalisation des travaux et formations réalisées sur le terrain depuis vingt ans. Nous travaillons également en collaboration avec des partenaires expertes sur des thématiques spécifiques : les CIDFF sur les violences conjugales ou l’insertion, Voix de femmes sur les mariages forcés, le GAMS et la RIFEN sur les mutilations sexuelles féminines, entre autres.

La thématique de l’égalité femmes-hommes est également déployée dans nos sessions de sensibilisations auprès des publics jeunes et scolaires. Nous évoquons notamment les questions d’orientations scolaires genrées, de représentations des femmes dans le sport ou les médias, ou encore d’assignation des rôles, cela afin de favoriser les échanges sur la question des stéréotypes, et de leur lien avec les discriminations et les violences sexistes et sexuelles. Un des enjeux récents est aussi de prendre en considération l’usage des réseaux sociaux par les jeunes, où se produisent du cybersexisme et des cyberviolences. Nous attachons une attention particulière à diffuser les éléments de droit, et les ressources à leur disposition, et à renforcer le pouvoir d’agir des publics en travaillant avec eux et elles sur les manières de prévenir ou réduire ces situations et de favoriser une culture de l’égalité dans leur établissement ou leur cercle d’ami·es.

Des sensibilisations sont également régulièrement mises en place auprès de publics migrants dans leurs structures d’accueil ou d’hébergement.

                                                                                         Quelques chiffres sur les formations en 2023 

Formation « Module experts : égalité femmes-hommes dans la formation civique auprès des personnes migrantes primo-arrivantes » : 100% des formateurs et formatrices civiques formé·es estiment avoir acquis des méthodes pour répondre aux situations-problèmes relatives à la thématique de l’égalité femmes-hommes pouvant émerger dans les formations civiques.  

Formation « Prévenir et agir contre les violences sexistes et sexuelles » (CPAM 93) : 94% des salarié·es de la CPAM 93 qui ont suivi cette formation ont une meilleure compréhension des situations de violences sexistes et sexuelles, et 92% se sentent plus apte à répondre concrètement à ces situations, en fonction de leur profil professionnel et de leurs responsabilités. 

Formation « Les violences faites aux femmes : pour une prise en charge adaptée des victimes » (Samu Social) : 93% des professionnel·les ayant suivis la formation bénéficient d’une meilleure compréhension des profils et des parcours des femmes victimes de violences, et ont acquis des techniques pour mieux accompagner ces femmes. 

Formation « Accompagner les femmes en situation de précarité face aux violences » (Emmaüs Solidarité) : 91% des stagiaires ont une meilleure compréhension des profils et des situations rencontrées de femmes victimes de violences, et 94% se sentent désormais plus outillés et formés pour répondre à ces situations. 

Formation interprofessionnelle « Accueillir et accompagner les femmes migrantes face aux discriminations et aux violences » : 100% des stagiaires de cette formation estiment avoir une meilleure compréhension et connaissance des profils et des trajectoires des femmes migrantes, et des situations de violences spécifiques que celles-ci peuvent rencontrer. 100% déclarent également se sentir plus apte à répondre à ces situations, et donc  à assurer l’accompagnement de ces femmes. 

Formation sur l’insertion socioprofessionnelle des femmes primo-arrivantes : 89% des stagiaires ont une meilleure connaissances des situations spécifiques des femmes primo-arrivantes dans leur parcours d’insertion socioprofessionnelle et 95% estiment que la formation leur permet d’être plus à-même d’agir face aux situations problématiques et d’accompagner ces femmes vers l’insertion.

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