L’ADRIC organise 2 sessions de formation sur la connaissance des populations issues des immigrations.
Les acteurs de terrain rencontrent quotidiennement des publics variés, parmi lesquels des personnes issues de diverses immigrations qu’ils ont besoin de mieux connaître pour prendre en compte les questions liées à la diversité socioculturelle dans leurs pratiques d’accueil et d’accompagnement.
En effet, l’acquisition de connaissances sur les trajectoires de ces populations et sur leur évolution dans le processus migration/immigration constitue une condition indispensable à la réussite des actions engagées auprès d’elles par les acteur/es sociaux.
Une formation sensible : risque des effets pervers
Ce type d’intervention autour d’une population définie par son origine pourrait laisser craindre une stigmatisation enfermant les individus et les familles dans une identité présupposée. Une telle approche renforcerait les stéréotypes et préjugés, et irait donc à l’encontre de l’accueil de ces publics.
Pour éviter ce biais, l’ADRIC a construit une méthode pédagogique spécifique, pluridisciplinaire et complexe, qui permet de sortir des images figées des « cultures » et des « communautés », et rend compte de la diversité culturelle dans sa dynamique.
Des populations encore peu connues des services publics
Dans ce contexte et afin que l’action publique accorde une place digne dans la société française à toutes celles et ceux qui ont choisi d’y vivre et d’en partager la destinée, l’ADRIC propose aux acteur/es sociaux des outils de qualification sur la connaissance des diverses populations issues des immigrations vivant en France.
Ce mois-ci, les interrogations de nos partenaires nous ont mené à mettre en place 2 sessions de formation sur des populations qui restent encore peu connues des services publics et des intervenant/es sociaux :
– les populations pakistanaises ou originaires du Pakistan
– les populations d’Europe de l’est ou originaires d’Europe de l’est
Des objectifs pédagogiques au service de l’action
Les 2 sessions de formation organisées ce mois-ci proposeront aux stagiaires un ensemble d’outils théoriques et pratiques pour :
– mieux connaître les personnes et les familles dans la diversité de leurs trajectoires migratoires, dans leurs relations à la communauté d’origine, et dans leurs relations avec la société d’accueil ;
– déconstruire, dans un processus de dialogue, les représentations et les préjugés réciproques faisant obstacle à une connaissance et à une reconnaissance mutuelle nécessaire à toute coopération ;
– identifier les zones de convergences et d’intérêts communs, les atouts et les ressources existant dans la diversité pour développer une synergie positive ;
– favoriser une communication constructive avec les personnes accueillies afin de mieux agir dans le contexte d’accueil et d’accompagnement.