Une formation professionnelle de 3 jours sur l’interculturalité et l’intégration : un plan ambitieux et cohérent mené par la Communauté d’agglomération du Val de Bièvre en 2004
Comment et pourquoi cette formation a-t-elle été mise en place ?
La communauté d’agglomération du Val-de-Bièvre (CAVB) a développé en 2004 un plan ambitieux de formation et de sensibilisation des acteurs·trices sociaux des sept villes de son agglomération. Le double objectif de cette qualification était d’améliorer l’accueil et l’accompagnement des publics issus de l’immigration et de favoriser leur implication citoyenne. La CAVB a fait appel à l’ADRIC pour intervenir dans ce cadre.
Un comité de pilotage composé de l’ACSé (co-financeur de l’action), des directions des Ressources humaines des sept communes, des délégué·es de l’Etat et des chef·fes de projets Politique de la ville a été constitué pour assurer un suivi efficace de ce plan de formation.
L’organisation des sessions de formation
Chaque session de formation s’est déroulée sur une durée de trois jours et a réuni au maximum 15 agent·es issu·es de secteurs d’activités divers. Les thèmes suivants ont été abordés :
Jour 1 : Immigration et diversité des trajectoire d’exil
Jour 2 : Intégration en France et communication interculturelle
Jour 3 (espacé dans la semaine des deux premières journées) : Retour sur les acquis et réflexion sur une approche homogène de ces problématiques.
Environ 300 agent·es municipaux d’accueil et leurs encadrant·es (prévention/sécurité, bibliothèques, services techniques, CCAS, etc.) ont été formé·es par l’ADRIC.
Qu’en est-il un an après la formation ?
Pour connaître les acquis de la formation, une évaluation dite « à froid », c’est-à-dire un an après l’action, a été demandée par la CAVB. Il est en ressorti que les participant·e·s avaient :
– une meilleure connaissance de la diversité des profils et des diverses stratégies d’intégration des publics qui a permis de sortir d’une image homogène et interchangeable des individus et des familles issues des immigrations.
– une conception dynamique de la notion de « diversité culturelle »; une résolution des obstacles liés à la communication et une relation plus efficace et positive avec les usagers.
– un échange des pratiques entre les agents de divers secteurs qui a favorisé une meilleure connaissance mutuelle au profit d’un accueil plus adapté des publics.
– une prise de conscience de la nécessité d’acquérir des compétences sur la « diversité culturelle » aussi bien parmi les agents que des encadrants.